À moins que la Nasa découvre un souci significatif parmi toutes les données reçues au moment du vol d’Artémis I, le calendrier de la Nasa va se poursuivre. Un autre exemple de la fusée (en effet, la méga-fusée SLS ne peut pas être réutilisée comme SpaceX) est en cours de construction et d’assemblage. L’étage central doit être livré ce printemps.
Le SLS est un lanceur spatial lourd, qui présente des caractéristiques semblables à la fusée Saturn V qui fut inventée et mise en œuvre pour le programme Apollo — une fusée devenue mythique, qui n’a jamais connu d’échec. Le SLS culmine à 98 mètres haut (il dépasse la statue de la Liberté) et pèse 3 000 tonnes. Et à son sommet se trouve la capsule Orion.
En résumé, le programme spatial habité des États-Unis peut sereinement se tourner vers la suite, incarnée par Artémis II, une mission attendue en 2024. L’évaluation du SLS et des données de vol se poursuit néanmoins, en vue d’un rapport final. Toutes les informations collectées lors ce premier vol serviront aux suivants, en particulier pour optimiser le SLS.
Cela sera notamment bénéfique pour Artémis II, qui est une marche encore plus haute pour la Nasa : il va s’agir de reproduire le même vol qu’Artémis I, mais avec un équipage à bord. Aucune erreur, aucune approximation ne peut être tolérée ici. Le vol à vide organisé avec Artémis 1 a servi de galop d’essai, sans faire courir de risque aux astronautes.
Le succès d’Artémis I est d’autant plus satisfaisant que la fusée revient de loin : elle a connu des retards dans son développement, des reports à cause d’une météo capricieuse, des problèmes lors de sa campagne d’essai, mais aussi des incidents préoccupants (une fuite d’hydrogène) et des contraintes de calendrier. En outre, elle a coûté atrocement cher à développer.
Ce point d’étape constitue en tout cas une excellente nouvelle pour le programme Artémis, qui vise à ramener des astronautes américains sur la Lune. Cette étape se fera après Artémis II — la mission Artémis III est attendue officiellement pour 2025. Cependant, en matière d’affaires spatiales, le calendrier n’est jamais à l’abri d’un bouleversement.